*S’INTERROGER SUR LA CONSOMMATION

Dès la naissance de ma marque ZALDAIA, je me suis interrogée sur l’impact que pouvait avoir mon activité au niveau environnemental. Ainsi, j’ai fait le choix de privilégier au maximum le travail manuel, de créer une collection à partir de cuir recyclé local, de prendre grand soin à choisir mes fournisseurs, d’élaborer des objets durables, de créer des packagings simples, etc.

Cependant, pour que ma petite entreprise puisse perdurer, il est indispensable que les valeurs mises en avant par ZALDAIA rencontrent un public. Dans cet article, je me suis donc intéressée à la consommation des clients d’aujourd’hui et, en particulier, à la consommation durable et responsable qui correspond à ma proposition.

Mais avant tout, qu’entend-on par consommation durable et consommation responsable ?

 

 

CONSOMMATION DURABLE, CONSOMMATION RESPONSABLE, C’EST QUOI ?

La consommation responsable est un mode de consommation qui prend en compte les critères du développement durable, c’est-à-dire une consommation qui soit à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique pour l’économie (notamment locale), bonne pour la santé, mais aussi positive pour la société.*

La consommation durable renvoie plus spécifiquement au concept de durabilité, c’est-à-dire à la dimension environnementale. Le ministère du Développement durable définit ainsi la consommation durable à travers 3 dimensions :

  • Mieux acheter (acheter des produits plus écologiques)
  • Mieux consommer (moins gaspiller, avoir une consommation plus durable)
  • Mieux jeter (prendre en compte le recyclage notamment)

La consommation responsable renvoie quant à elle à une définition plus large, puisqu’elle implique le concept de responsabilité du consommateur, responsabilité qui peut concerner de nombreux domaines : impact écologique de la consommation, mais aussi impact social, économique, sanitaire, impact sur la qualité de vie… Avoir une consommation durable veut donc dire « consommer d’une façon qui permette de préserver au maximum nos ressources et l’environnement », alors qu’avoir une consommation responsable veut plutôt dire « avoir une consommation qui soit plus respectueuse de l’environnement, mais aussi de l’équité sociale et économique ».

 

 

LA CONSOMMATION RESPONSABLE CONCRÈTEMENT

C’est le consommateur qui choisira, en fonction de ses propres valeurs, les critères qu’il souhaite mettre en avant. Ainsi, la consommation responsable pourra prendre plusieurs formes :

  • Des produits issus de filières certifiées respectant l’environnement ou la biodiversité
  • Des produits avec un bilan carbone faible
  • Des produits en fonction de leur respect des normes sociales et de leur impact sur les sociétés
  • Des produits fabriqués dans de bonnes conditions de travail
  • Des produits plus « sains », respectant les normes sanitaires
  • Des produits fabriqués localement, via des circuits courts
  • Des produits créant plus d’emplois, d’insertion économique et sociale pour les travailleurs, etc.

La définition de la consommation responsable n’est donc pas homogène. Elle dépend du consommateur qui la pratique et de ses préoccupations. Le point essentiel de la consommation responsable est d’être conscient de l’impact de sa consommation sur ces différents critères et d’agir pour que cette consommation soit plus positive.

 

 

LES FREINS À LA CONSOMMATION RESPONSABLE

Certains avancent que la consommation responsable est en pleine croissance. De plus en plus d’individus adopteraient de nouveaux modes de consommation, de nouvelles façons de faire leurs courses, et tenteraient d’avoir un impact plus positif sur la société et sur l’environnement.

Mais est-ce tout à fait vrai ?

Si on regarde bien les faits, les données et les statistiques, il semble que tout cela ne soit pour l’instant qu’un vœu pieux. La grande majorité des consommateurs ne sont pas de plus en plus écolos et de plus en plus attentifs à leur santé. Cela ne concerne malheureusement qu’une minorité de consommateurs engagés.

Quels seraient alors les freins qui nous empêchent de consommer mieux ?

Les inégalités sociales au cœur du problème

Tous les sondages le montrent : ceux qui adoptent les gestes « écolo et santé » sont avant tout les CSP+. C’est valable pour à peu près tous les indicateurs : bien manger, éviter les fast foods, acheter plus de produits frais, consommer des produits de meilleure qualité, tout cela coûte plus cher. Et forcément, si ça coûte plus cher, c’est difficilement accessible à ceux qui ont un niveau de vie plus bas.

Des changements de consommation à la carte

Le deuxième problème, c’est que les changements de comportements semblent se faire un peu « à la carte ». Il y a ceux, urbains, qui peuvent se permettre de ne plus avoir de voiture car ils ont les transports en commun à disposition, mais qui prennent plus l’avion que la moyenne. Il y a ceux, au contraire, qui renoncent à l’avion, mais décident de partir vivre à la campagne et roulent 20 000 km par an avec leur voiture. Il y a ceux qui décident de faire attention à manger moins de viande, mais dépensent en revanche plus en appareils high-tech.

Naturellement, nous avons tendance à agir sur certains gestes, ceux qui nous semblent les plus indolores, les plus simples à mettre en place, mais nous avons plus de difficultés à aborder notre mode de vie et nos comportements avec une approche globale.

 

 

CONCLUSION

Changer sa façon de consommer, choisir des produits ou des services écoresponsables, justes et équitables, acheter autrement, boycotter : voilà l’injonction à laquelle sont de plus en plus soumis les citoyens.

Proposer des articles durables et de qualité à des prix raisonnables, faire connaître le travail des artisans auprès du public par les marchés de créateurs, la présence dans les boutiques physiques ou sur les marketplaces sur le net, et développer la communication des créateurs et des créatrices en faisant connaître leur travail, etc. autant de leviers sur lesquels les artisans doivent agir pour permettre aux citoyens de faire le choix d’une consommation responsable. Il n’est pas trop tard !

 

 *source : Le P’tit Geste

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DECHETS
CONSOMMATION DURABLE